Le poisson lion

Une espèce exotique envahissante

Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), les espèces exotiques envahissantes constituent la troisième menace pesant sur les écosystèmes. Les poissons lions présents dans la Caraïbe en font partie et constitueraient l'une des invasions les plus rapides d'un point de vue environnemental.

Originaire des océans Indien et Pacifique, le poisson lion est repéré, pour la première fois, en Martinique en 2011.

Aujourd'hui, il y a deux espèces de poisson-lion ou rascasse volante présentes dans la caraïbe : le Pterois Volitans et Pterois Miles, qui possèdent des caractéristiques morphologiques très proches. Sans analyse génétique, il est presque impossible de les différencier.

Les deux espèces sont donc des poissons rouge foncé avec des lignes blanches verticales et le museau clair, pouvant atteindre une taille moyenne de 16cm. De plus gros spécimens de plus de 40cm ont, cependant, déjà été observés dans les caraïbes. 

Elles possèdent des épines dorsales et pectorales d’une longueur assez imposante qui sont venimeuses.

La journée, on retrouve ces poissons sous les surplombs et les endroits sombres, où ils restent contre la paroi verticale ou à l'envers. Poisson diurne, il préfère chasser de nuit.

Vorace, il possède un estomac extensible qui lui permet de manger des proies de grande taille (jusqu’à 2/3 de sa taille) et en grande quantité.  C’est d’ailleurs pour cela que le poisson lion est considéré comme une espèce fortement invasive. Il impacte les écosystèmes en se nourrissant de poissons juvéniles de nombreuses espèces (gobies, labres, perroquets, chirurgiens…)

Peu de données sont disponibles concernant la reproduction du poisson-lion. La fécondation est, cependant, externe et a lieu en pleine eau.

Espèce ovulipare, la femelle pourrait relâcher jusqu’à 30 000 œufs tous les quatre jours. Les larves éclosent au bout de quelques jours et dérivent durant quelques semaines dans le courant. Les juvéniles peuvent donc essaimer sur de très grandes distances.

En raison de son caractère invasif, il n'existe aucune restriction liée à la pêche du poisson lion. Il est, donc possible de pêcher le poisson-lion et il n’y a pas de taille minimale de capture.

 

Le Parc naturel marin de Martinique a participé au financement d’une étude finalisée en 2023 par le bureau d’étude Aquaseach sur « l’évaluation de l’invasion du poisson-lion dans les eaux de la Martinique après la mise en place de mesures de lutte ».

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